Publié le 24 Juillet 2012 par AJIB
Des ONG ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique des musulmans en Birmanie. Depuis plus d’un mois, la minorité musulmane est traquée et violemment réprimée. Les ONG sont catégoriques quant à l’urgence de la situation. Elles dénoncent le massacre des musulmans par des bouddhistes (meurtres, viols, etc), mais aussi de graves violations des droits de l’Homme commises par l’État : mauvais traitements, arrestations abusives, humiliations, etc. C’est donc dans la douleur et la peur que les birmans commencent le mois de Ramadan.
Les musulmans de Rohingyas, l’une des minorités les plus persécutées au monde
Les Rohingyas, minorité musulmane vivant dans l’État de Rakhine, connaissent une persécution des plus féroces depuis plus d’un mois. Décrite par l’ONU comme l’une des minorités les plus persécutées dans le monde, ces musulmans connaissent un traitement particulier des plus humiliants. Tout d’abord, ces musulmans ont été privés de leurs droits à la citoyenneté depuis la loi relative à la citoyenneté de 1982. Ils sont donc traités comme des pures immigrants clandestins, dans leur propre maison, sur leurs propres terres. Mais, l’État birman ne se contente pas de faire d’eux des apatrides. Il leur supprime des libertés fondamentales et viole leurs droits : confiscation des terres, travail forcé, extorsion, l’absence de droit de séjour, des règles de mariage injustes, et
Rakhine est aussi un État pauvre de la Birmanie : près de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable, et seulement 30% de la population a accès à des services de santé.
Depuis le début de cette répression massive, les musulmans birmans, persécutés, fuient pour trouver refuge dans des pays limitrophes, comme le Bangladesh. Ce dernier, étant un État pauvre, a annoncé récemment ne plus pouvoir accueillir de réfugiés, en raison de la difficile gestation de la situation dans les camps, le manque de place et de moyens. Le pays accueille déjà près de 300 000 Rohingyas, dont quelques dizaines de milliers se trouvent dans des camps de réfugiés.